La solution: le “mapathon”
Last updated
Last updated
Le mapathon est un évènement- généralement organisé dans l’humanitaire - dont le but est de cartographier un territoire le plus rapidement et le plus exhaustivement possible. Il s’agit de se réunir en équipe pour transférer des informations existantes - dans notre cas les places de stationnement vélo, soit celles enregistrées en Open Data, soit celles recensées et photographiées dans une cartopartie précédente - sur OpenStreetMap. Pour ce faire, il faut répartir le territoire entre les membres de l'équipe afin d'être le plus efficace.
Pour mettre en oeuvre un mapathon, plusieurs logiciels peuvent être utilisés. Toutefois, l'outil le plus simple d'utilisation est MapContrib, avec lequel on peut remplir les champs descriptifs d’une géolocalisation - notamment le nom, la référence et la capacité pour les places de stationnement. En outre, d’autres outils sont nécessaires pour le déroulement d’un mapathon sur les stationnements vélos: uMap, comme entrée centrale pour l’organisation; MapCraft pour la répartition du territoire et ensuite les outils comme iD, JOSM, MapContrib pour contribuer.
Pour tester l'expérience du mapathon, nous avons eu la chance de pouvoir collaborer avec Charles Millet de Carto’Cité, une agence de géomatique basée à Nantes. Avec lui, nous nous sommes rencontré mardi 23 avril 2019 pour recenser les places de stationnement Velib’ dans la ville de Paris.
Comme expliqué précédemment, la méthode du Mapathon nécessite la projection des données sur une carte de type uMap. Cette carte doit être délimitée en plusieurs zones. L’idée est de corriger si nécessaire puis de mettre sur Open Street Map les données.
Dans notre cas, nous avions à disposition le jeu de données ouvertes de Vélib’ qui était partiellement à jour depuis le Plan Vélo de 2018. Il s’agissait alors de vérifier la présence ou non d’une station, en utilisant en les photographies des rues disponibles sur Mapillary. Nous pouvions aussi utiliser iD, un éditeur OpenStreetMap permettant de zoomer très précisément sur les zones concernées.
Bien évidemment, il convient de vérifier les dates des photos et fonds de carte et de les prendre en compte dans cette opération de mise en qualité. Il est aussi possible de rechercher d’autres éléments sur internet en libre accès qui permettent de compléter la donnée (site web de Vélib par exemple). Il faut toutefois prendre garde à l’utilisation d’éléments qui ne sont pas en donnée ouverte telle que les images Google Street View qui ne sont pas libres de droit.
Enfin, une fois la donnée vérifiée, nous utilisions MapCraft pour l'ajouter sur OpenStreetMap. Il faut préalablement avoir créé un compte sur OpenStreetMap ou se connecter pour pouvoir le lier à MapContrib et s’attribuer une zone.
En ajoutant la donnée, nous devions suivre un certain format et y inclure des références (nom, numéro de référence, nombre de places, et d’autres informations pré-remplies). Ce sont ces éléments qui constitueront le jeu de données. Il est possible d’ajouter des tags (#fixme) pour signaler l’incertitude.
Pour les mapathons des stationnements vélo, il faut compléter d’autres éléments quand nous ajoutons les données afin de suivre le format de référence (voir Phase 1).
Voilà la procédure à adopter dans plus de détails.
La subdivision du territoire concerné (ci-dessus: Paris et la Petite Couronne) permet à chaque participant de se concentrer sur un secteur de son choix afin que les vérifications des différents contributeurs ne se chevauchent pas. Cela permet de vérifier la donnée de manière plus efficace et exhaustive.
Une fois le découpage géographique de la zone effectué, chaque participant doit sélectionner une zone pour se l'approprier (voir ci-dessous).
Lorsqu'un participant sélectionne une zone, un tableau apparaît et indique les zones prises par chaque utilisateur
Dès que le territoire est réparti, la phase de contribution peut commencer.
A partir de la carte centralisée sur uMap, il est possible de créer des entrées pour chaque point sur la carte qui permettent de renvoyer vers le lien sur Mapcontrib (et sur iD et OSM en cas de besoin).
En cliquant sur le lien vers MapContrib, il est possible de retrouver le même point sur la carte de ce logiciel. On peut alors contribuer en insérant de nouvelles données pour ce point.
Pourtant, avant de continuer, il est important de vérifier la fiabilité de la donnée.
Outil à utiliser: Mapillary
Mapillary est un outil de cartographie aérienne et à 360° (type Street View) en Open Source qui permet d’avoir la confirmation ultime que la donnée qui va être insérée en crowdsourcing correspond à la réalité.
En partant du point sur MapContrib, il est possible d’arriver au même point sur la carte Mapillary pour contrôler si la zone intéressée a été cartographiée sur l’outil.
Dans ce cas, la zone a été cartographié et il est possible de confirmer la localisation de la place de stationnement en regardant les photographies en 360 ° faites par des cyclistes contributeurs.
Puisqu’on a maintenant la confirmation de l’exactitude de la position, on peut se diriger à nouveau sur la carte MapContrib pour insérer la donnée.